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Histoire : Le livre d'or de la première guerre mondiale

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Après la première guerre mondiales, les autorités politiques invitent les communes à établir un livre-souvenir de la guerre.
Le curé-doyen de Troarn, l'abbé Longuet, va réaliser ce livre pour les communes de Troarn et Bures, mais aussi pour Banneville-la-Campagne, Saint-Pair, Janville, Sannerville, Saint-Pierre-du-Jonquet et Touffréville. 

Le  Soldat AUVRAY Gustave - Mort pour la France Le  21   Septembre 1918 à Caen,  Hôpital  Temporaire Pensionnat Saint-Joseph
Né à Troarn, le 10 Avril 1883, Fils d'Eugène AUVRAY, et de Théodorine LEFÈVRE, Époux de Madeleine LECHARTIER.

Lorsque, durant la guerre, la maladie jeta sur un lit d'ambu­lance et terrassa des soldats de l'intérieur qui accomplissaient paisiblement leur devoir de bons Français à l'abri des balles et des obus, le deuil des mères et des épouses fut-il moins cruel que celui des familles des héros tombés au champ d'honneur ? Qui oserait le dire ?
La vénérable mère du cher soldat Gustave Auvray, déjà si éprouvée par la mort récente d'un autre fils tendrement aimé, enlevé lui aussi par la maladie à l'affection des siens, a eu cette grande angoisse de voir se consumer péniblement, pendant de longues semaines, une vie qui lui était si précieuse.
Inclinons-nous respectueusement devant la douleur immense de la mère et de l'épouse désolées, et demandons à Dieu de veiller sur les orphelins.

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Bertin Mézime

Le Soldat BERTIN   Mézime - Mort pour la France le   4   Novembre   1918   à   Salonique
Né  à  Troarn, le  28 Avril 1888, fils  d'Adolphe-Charles BERTIN et de Célinie-Jeanne MARTIN.
« Au front depuis le début de la campagne, a donné complète satisfaction à ses chefs par sa manière de servir. A fait preuve en toutes circonstances d'entrain, d'énergie, de dévouement et de courage. Blessé et revenu au front. » Ordre du 36e Régi­ment, n° 118, 1er Mai 1915.

Le Colonel guiffray : « Très bon grenadier, courageux, toujours volontaire pour les missions difficiles, gardant son sang-froid, dans les moments les plus critiques. Le 27 Août 1917, a arrêté à la grenade la progression des Allemands qui avaient réussi à sauter dans notre tranchée, après une violente préparation de crapouillots, et les a rejetés de l'élément où ils avaient pu pénétrer. » Ordre de la Brigade, n° 40, 8 Septembre 1915. Général Brard.
Après avoir couru tant de dangers et montré tant de courage sur les différents champs de bataille, il meurt victime du climat à Salonique.
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE !

Le Soldat BIREY   Jean
Tombé au Champ d'Honneur le  7 Septembre 1914 à   Soizy-aux-Bois   (Marne)
Né à Neuilly-snr-Seine le 26 Septembre 1888, Fils d'Alfred BIREY et de Louise MÉRIGAULT.

Il écrivait à sa mère, le 11 Août 1914 : "Ainsi que tu me le recommandes, je ferai tout mon devoir de Français, en évitant les actes de témérité, au moins quand ils sont inutiles au bien du Pays. »
Le 24 Août 1914 id. : « Le Capitaine de ma compagnie est tué, nos deux lieutenants sont blessés grièvement, dit-on, et beaucoup de nos camarades sont restés sur le champ de bataille. Voilà une chaude journée, et, tu le vois, le Bon Dieu m'a protégé : je suis en bonne santé. Puis, si je venais à être tué, dis-toi bien que c'est en faisant mon devoir, et tu sais bien que tu nous as toujours enseigné que le devoir doit passer avant tout. »
Citation à l'Ordre du Régiment :
« Soldat d'un courage et d'une valeur remarquables ; agent de liaison, a accompli toutes les missions qui lui ont été con-liées, de la façon la plus scrupuleuse et la plus héroïque. Est tombé grièvement blessé en portant un ordre. »

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Boissée Eugène

Le Soldat BOISSÉE   Eugène
Tombé au  Champ d'Honneur le  26  Septembre   1915 à  l'attaque  de Tahure
Né  à   Condé-sur-lfs  le   12   Janvier   1895,   Fils d'Ernest-Eugène BOISSÉE et d Eugénie-Anna HERSON.

« Faisait partie du 239e régimenl d'infanterie qui s'est signalé dans de nombreux combats depuis le début de la campagne, notam­ment à Berry-au-Bac et au Labyrinthe, Mai et Juin 1915.
« Le 26 Septembre, sous le commandement du lieutenant-colonel Micour, son régiment a débouché dans un ordre admirable et avec un élan magnifique contre les positions ennemies, sous un bombar­dement écrasant d'artillerie lourde.
« Le 27 Septembre, le colonel et la plupart des officiers de l'Etat-major ayant été tués par une même rafale d'obus qui avait brisé et enfoui le drapeau, a continué sa progression héroïque, conduit par le seul officier supérieur survivant, a relevé son drapeau et est arrivé à 150 mètres du réseau de fil de fer ennemi ; s'est, malgré un feu terrible d'artillerie et de mitrailleuses, maintenu sur sa position. »

C'est donc dans un des plus rudes combats de 1915, au milieu de véritables héros, qu'il est tombé glorieusement pour son pays.
Relevé du champ de bataille grièvement blessé, il expira sur un lit   d'ambulance   le   12   Octobre,   à  Clamecy, dans la Nièvre.   Sa dépouille mortelle a été transférée à Troarn le 14 Décembre 1915.

QUE DIEU RECOMPENSE CE VAILLANT SOLDAT !

L'Adjudant CASSIGNEUL   Prosper
Tombé au Champ d'Honneur le   25  Septembre   1915  à  Neuville-Saint-Vaast
Né à Bures le 19 Septembre 1882, Fils d'Emile-Georges-Eugène CASSIGNEUL et de Louise-Alexandrine-Léopoldine MOUSSEL, Époux de Lucie BERTRAND.

Lettre d'un officier à son père, 15 Octobre 1915 : « L'adjudant Prosper Cassigneul a été tué à l'ennemi, devant Neuville-Saint-Vaast, dans un combat du 25 Septembre dernier. Tous, ici, nous nous inclinons très bas devant tous ceux qui sont tombés comme lui et ont eu la même fin glorieuse. Et maintenant ce sera bien le moindre des hommages à vous rendre que de vous dire, Monsieur, que l'adjudant Cassîgneul est universellement regretté de tous ceux qui l'ont approché durant cette campagne. Il n'en est pas un qui n'ait reconnu son excellent cœur et la récon­fortante bonne humeur qu'il savait garder dans les moments même les plus difficiles. »
II allait recevoir les galons de sous-lieutenant.
QUE  DIEU  AIT  SON  AME !

Cassigneul Prosper
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A   LA   MÉMOIRE du  Soldat CIBOIS Auguste-Jean DISPARU AU   MOIS   DE   NOVEMBRE   1914
Et  dont   l'épouse Marie-Eugénie-Louise décédée au commencement de la guerre (15 Août 1914) laissait deux orphelins.

Le Caporal CLAUS  Justin -  Tombé au Champ d'Honneur Je 25 Septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast

Né à Courseulles le 9 Juin 1883, Fils de Justin-Victor CLAUS et de Rose-Emilie LEPEINTEUR, Époux de Victoria-Blanche-Gabrielle LEPETIT.
Il est tombé glorieusement, avec tant d'autres vaillants, pendant les durs combats de Septembre 1910, aux environs de Neuville-Saint-Vaast, aux tranchées de la Folie. Disparu dans un terrible assaut, le 25 Septembre, son corps a été retrouvé et identifié le 23 Octobre suivant, et inhumé dans le cimetière de la Motte, puis transféré dans le cimetière militaire de Mont-Saint-Éloi (partie A, 7e rangée, tombe 18).
C'est donc dans ce coin de France, tant de fois boule­versé par les obus et tout ensanglanté du plus pur sang français, que notre cher soldat a lutté comme un héros et a donné sa vie pour son pays.
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE!

Claus Justin
Collard Emile

Le  Soldat COLARD   Emile - Tombé au Champ d'Honneur le  2  Juin   1917  au  Chemin  des  Dames
Né à Mondrainville le 4 Août 1898, Fils d'Honoré COLARD et de Julienne HÉRILS.

C'est un tout jeune homme, presqu'un enfant, mobilisé vers le milieu de l'horrible tragédie et qui tombe glorieusement au fameux « Chemin des Dames » où les plus rudes combats de la guerre furent livrés. Il eut pu, grâce à certaines circonstances favorables, être exempté d'aller sur le front et de faire partie de l'armée combattante, mais, d'un commun accord, son père et lui trouvèrent que le premier devoir était de répondre com­plètement à l'appel de la Patrie en danger : ils ne voulurent aucun privilège.
Emile Colard mérita celle citation posthume : « Soldat cou­rageux, exemple d'entrain pour ses camarades. Mort des suites d'une grave blessure reçue lors d'un violent bombardement. Croix de guerre. »
« Colonel Henry, « Commandant le 24e Régiment d'infanterie. »

Le  Soldat COLARD  Eugène Tombé au Champ d'Honneur     le   20  Septembre  1914  à   Berry-au-Bac

Né à Mondrainville le 13 Juillet 1875. Fils d'Honoré COLARD et de  Julienne HÉRILS, époux  d'Armande  LEMIERE.
Marié le 13 Juillet 1914. il fut mobilisé le 2 Août sui­vant et c'est quelques semaines plus tard, le 20 septembre  qu'il tombe frappé à mort à Berry-au-Bac, donnant sa vie pour son Pays, au début de la terrible guerre.
Un de ses frères était mort sous les drapeaux, avant la mobilisation ; un autre, plus jeune, versera son sang pour la Pairie en 1917, au Chemin des Dames.
Songeons au vénérable père qui a donné à la France ses trois fils. Inclinons-nous avec respect et reconnaissance devant cette grande douleur et demandons à Dieu qu'il veuille bien l'adoucir.
REQUIESCAT  IN PACE !

Collard Eugène
Costy Maurice

Le Soldat C O S T Y   Maurice - Tombé au Champ d'Honneur le 5 Juin  1915 à Neuville-Saint-Vaast
Né à Troarn le 10  Octobre 1891, Fils d'Auguste Adrien • COSTY et de Gabriellc-Marie-Joséphinc HELIE.
Le Capitaine Brault écrivait à sa tante, le 25 Juin 1915 :
« Le soldat Maurice Costy..., mon ordonnance, a été blessé mortellement le 5 Juin au moment où nous venions de conqué­rir une tranchée allemande. Il avait aperçu un officier prussien : excellent tireur comme il était, il n'avait pas craint de s'exposer pour le mettre en joue et l'ajuster avec son fusil. Il tire une première fois, le coup rate. Il recharge son arme, prend, son temps pour bien viser, et au moment même où la balle venait de frapper l'officier ennemi, il en reçoit une en plein front. Vous pouvez dire à sa famille qu'il est mort en faisant son devoir.
Il est tombé en brave, face à l'ennemi, en accomplissant un acte de bravoure véritable.
« Ses camarades ont enterré son corps à l'endroit même où il est tombé, dans le village de Neuvillc-Saint-Vaast. Une croix avec son nom indique l'emplacement.
« Veuillez agréer...                                                « P.  Hjiault. »
L'abbé Bornot. son aumônier militaire au début de la guerre et qui, depuis, a laissé une jambe à Verdun, en faisait le plus vif éloge et admirait ses sentiments chrétiens.
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE!

Le Soldat COUESPEL   Jules Disparu le 11 Octobre 191 5
•Né à Torrigny h: 4 Août 1875 ' Fils de Romain COUESPEL et de Marie-Célina MARIE, époux  de Marie-Prudence BECQUEMONT.
Parti do Caen le 7 Septembre 1914 pour le front, il passe presque une année dans les tranchées et, quoique territorial, il participe aux attaques, notamment le 3o et 31 Mai 1910. Le 19 Juin suivant, il est enseveli avec quatre de ses camarades par l'explosion d'un obus de gros calibre, et dégagé à grand'peine.
C'est après une permission prise au mois d'Août que, retourné aux premières lignes, il disparaît dans la mêlée pour toujours.
Sur son carnet de campagne, il ne manque pas de relater, comme une bonne l'or tune, les jours où il a pu accomplir ses devoirs religieux.
QUE DIEU  LE RÉCOMPENSE!

Couespel Jules
Coutances Eugène

Le Soldat COUTANCE    Eugène Mort pour la France le  20   Octobre   1917  à  Bures RÉFORMÉ  DE   GUERRE Né à Saint-Pierre-du-Regard (Orne), le 20 Janvier 1895, Fils de Frédéric-Félix COUTANCE et d'Eugénie-Lucile LEMARIÊ.
Mobilisé au début de la guerre, il passa 3o mois sur le front dans l'artillerie des 3 5. Il connut la dure retraite de Charleroi pendant laquelle il resta 82 heures à cheval sans repos, reculant à regret devant un ennemi formidablement armé. A Verdun, pendant 5a jours consécutifs, son régiment soutint le choc de l'ennemi, et lui-même partagea le sort de ses camarades artil­leurs, obligés de servir leurs pièces sans arrêt.
Epargné par les balles et les obus, il reçut quand même sur le champ de bataille, la blessure mortelle, nous voulons dire, il contracta le terrible mal qui le conduisit au tombeau.
Il est une consolation qui atténue la cruauté de sa mort, c'est que ce jeune soldat de 22 ans a rendu le dernier soupir au milieu des siens, près de sa mère, dans les bras de son père.
Sa chère dépouille repose comme une relique sacrée près de l'Eglise de son village, et sur sa tombe respectée viennent prier ceux qui l'aiment.
OUE DIEU AIT SON AME!

Le Sergent DARAGON   Auguste MAIRE   DE   BURES
Tombé au Champ d'Honneur le 5 Juin 1915 à Hébuterne (Pas-de-Calais)
Né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) le 9 Septembre 1872, Fils de Bernard DARAGON et de Marie OLIVIER, Epoux d'Ernestine GROSCHÈNE.
Entouré de l'estime et de la confiance de ses concitoyens qui lui avaient offert la direction des intérêts de la commune, le sergent Daragon, maire de Bures, quitta son village tout comme le plus humble de ses administrés, pour obéir au devoir impé­rieux de la défense de la Patrie.
C'est dans les régions dévastées de la Somme et du Pas-de-Calais qu'il combattit et qu'il trouva la mort glorieuse. C'est à Hébuterne. à quelques pas de la tranchée où il fut enseveli par un obus, que ses camarades ont creusé sa tombe et y ont pieu­sement déposé sa dépouille mortelle, en attendant que des cœurs affectueux lui donnent une sépulture plus honorable.
Honneur à ceux qui ont payé de leur vie la victoire de nos armées ! Reconnaissance à ceux qui nous ont mérité la paix !
QUE DIEU DANS  LE CIEL  RECOMPENSE NOS  SAUVEURS !

Daragon Auguste
Delacour Jules

Le Sergent DELACOUR Jules Mort pour la France le   16   Juin   1917   près   de   Douaumont
Inhumé à Avenay, près d'Epernay
Né à  Saint-Sever, le 11 Juillet 1868, fils de Denix-François Jules  DELACOUR et   de   Marie-Françoise   BOUVET, Époux d'Amélie BUSSERAI.
Faisait parlie de la 2e Compagnie du '34e Régiment d'Infanterie Territoriale quand elle mérita la citation suivante :
« Le 26 Novembre i<)i5, étant aux tranchées de premières lignes, a subi un violent bombardement avec; émission de gaz asphyxiants ; a résisté à l'attaque, grâce à la confiance qu'elle avait dans ses moyens de défense qu'elle a utilisés avec intelligence, sang-froid et vaillance. »
De même, il faisait partie du 34e Régiment quand il mérita celle citation à l'ordre de l'Armée, '3o Mars 1916 : « A peine installé dans le sectenr qui lui était assigné, a, grâce à sa valeur morale très élevée, subi sans défaillance un bombardement ininterrompu pen­dant 15 jours; a arrêté ensuite, parmi combat incessant de jour et de nuit, de très foties attaques. Troupe très belle et très brave. '»
« PETAIN.  »
Il fut au Grand-Couronné de Nancy, prit les tranchées à Forge et à Cnmières. — Bélhaiicourl Février 1916. — Le Mort-Homme. — Le Bois des Corbeaux. — Les Bois Bourrus.— La Cote 3o4- — Cita­delle de Verdun sous un bombardement affreux et de la neige en abondance, deux mois aux tranchées sans être relevé, étant cerné par l'ennemi. — Soissons. — Attaque dé Champagne en 1917. — Attaque de la Pompelle.
Retiré des Iranchées, il meurt viclime d'un tamponnement près du fort de Douaumonl, en ravitaillant les premières lignes.

Le Caporal DEPOORTER  AIoïs (Armée Belge) Tombé au Champ d'Honneur,  le  21   Octobre  1918
à  Oostwinkel Né à Wercken (Flandre Occidentale) le 16 Avril 1890, Fils de Désiré DEPOORTER et de Mathilde BONDEWEL, Epoux de Marie Smagghe (Marié et domicilié à Troarn).
Lettre du lieutenant de sa Compagnie à sa veuve réfugiée demeurant à Troarn :
« Madame, j'ai le grand regret de vous annoncer une triste nouvelle : votre mari, le caporal Depoorter n'est plus. 11 est tombé en brave le 21 Octobre dernier à Oostwinkel, ayant reçu la mission de se porter en avant avec une patrouille, c'est en tête do celle-ci qu'il fut atteint au front par une balle de mitrailleuse.
« Soyez persuadée, Madame, que nous regrettons tous le bon et dévoué camarade Depoorter, et que nous partageons de tout cœur votre douleur d'épouse. Vous avez comme suprême consolation l'assurance, que votre mari est mort sur la brèche, lace à l'ennemi, en contribuant à la délivrance de notre chère Patrie.
« Par une touchante attention, ses camarades lui ont fait un cercueil, et après une messe, l'ont enterré dans le cimetière d'Oostwinkel. « J.  vandkr. »

Depoorter Alois
Gacougnole Marcel

Le Quartier-Maître GACOUGNOLLE   Marcel. Mort pour la France le   10  Mars  1917,   à Caen
Né  à   Caen  le  i5   Octobre   1889,  Fils   de  Louis-Prosper GACOUGNOLLE et d'Amélie-Élisa RICARD.
Parti de Cherbourg le troisième jour de la mobilisation avec des fusiliers-marins, il s'est battu à Ypres et à Dixmude ; puis, embarqué à Marseille sur le torpilleur d'escadre Bombarde, il alla aux Dardanelles avec le grade de quartier-maître de manœuvres et mérita les plus beaux éloges de ses chefs. Enfin, envoyé à Salonique, il fut versé dans l'armée serbe, c'est là qu'il contracta la maladie dont il est mort, le paludisme.
Un quartier-maître faisant partie de la base serbe écrivait à sa mère : « Je réponds à votre honorée du 13 Juillet qui m'a causé bien de la peine en m'apprenant la mort de mon cher ami Marcel. Mes camarades, qui furent aussi les siens, car, ici, il ne comptait que des amis, ont été, eux aussi, vivement affectés de cette triste nouvelle, car malgré l'état d'affaiblissement dans lequel il nous a quittés, qui eût pu nous faire entrevoir une fin aussi rapide ! »
Combien sont morts ainsi pour la France, non pas d'une balle ou d'un éclat d'obus, mais d'un mal qui ne pardonne pas, et que nos généreux soldats ont contracté sur le champ de bataille !
Eux aussi ont bien mérité de la Patrie.

Le Soldat GRENIER  François
Tombé au Champ d'Honneur le 22 Août 1914 au Châtelet (Belgique)
Né à Saint-Georges-de-la-Rivière (Manche) le i3 Novembre       1889, Fils de Pierre-Auguste-François GRENIER, et de Marie-Alexandrine LEBOIDIER, Epoux de Louise-Marie- Ernestine COSTARD.
Mobilisé le 2 Août 1914» il part pour le front quelques jours plus tard. Il est à Sedan, dans les Ardennes, le 11 du même mois, et c'est dans les environs du Châtelet que, le 22 Août 1914* il tombe, frappé à mort, pour la défense de son pays. Nous ne connaissons pas les détails de ses der­niers moments, et sa fin glorieuse a été longtemps ignorée de sa famille. Mais nous savons qu'il fut une des pre­mières victimes de la terrible guerre et qu'il est mort dans l'accomplissement de son devoir de soldat, avec tant d'au­tres camarades qui ont donné leur sang et leur vie pour le salut de la Patrie.
HONNEUR A SA MÉMOIRE !

Grenier François
Guicarch Emmanuel

Le Soldat GUIVARCH Emmanuel tombe AU CHAMP D'HONNEUR
Mort  glorieusement   le   18   Octobre   1918 à  Olizy (Ardennes)
Clerc de notaire à Troarn, au moment de la mobilisation, il part sur le front comme tirailleur marocain et reste pendant toute la guerre dans les tranchées faisant sans cesse des attaques.
Lettre du capitaine Joly au commandant Le Boette du 2e Tirailleurs marocains :
« Après les opérations d'Août et de Septembre 1918, où il avait obtenu une citation à la 2° Division marocaine pour son courage et sa belle tenue au feu, il prit part avec son Régiment à l’attaque d'Olizy. C'est là, au cours d'une mission près de la section des mitrailleuses, qu'il trouva la mort...
« Guivarc'h, sous mes ordres d'abord, puis sous ceux du capitaine Emaille, avait donné les preuves de son courage intrépide. »
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE

Le Caporal LANGLOiS Henry TOMBÉ AU  CHAMP D'HONNEUR
Mort glorieusement à Crécy-au-Mont le 29 Août 1918
.Né   à Bures, le 17 Juin 1892. Fils d'Auguste-Philidor LAN G LOI S et d'Emilienne- Augustine-Joséphine LAUNAY.
« Caporal commandant un groupe de grenadiers d'élite, chargé au combat du 29 Août 1918, devant Crécy-au-Mont, de l'escorte d'un char d'assaut ; n'a cessé de guider son char, mal­gré un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses qui a fait tom­ber tous ses camarades. A été tué lui-même près du char incendié dans le nid de mitrailleuses qu'il voulait l'aire détruire. Deux blessures et une citation antérieures. » Citation à l'Ordre de l'Armée.   « Pétain. »
La Médaille militaire a été conférée au caporal Henry Langlois qui montra en maintes circonstances un courage héroïque.
Comme son frère Léon, il connut tous les dangers de la guerre, mais c'est au moment clé recueillir les lauriers de la Victoire qu'ils, tombent tous les deux glorieusement sur le champ de bataille.
QUE   DIEU  LES   RÉUNISSE   TOUS   LES   DEUX DANS LA GLOIRE DU CIEL !

Langlois Henri
Langlois Léon

Le Soldat LANGLOIS   Léon
Tombé au Champ d'Honneur le  27 Octobre   1918 à Mont-Notre-Dame
Né à Bures, le 31 Janvier 1884, Fils d'Auguste-Philidor LANGLOIS et d'Emilienne-Augustine-Joséphine LAUNAY, Epoux de Suzanne LISSOT.
« Soldat plein d'entrain et d'allant, ayant assisté à tous les combats depuis le début de la campagne. A défendu opiniâtre­ment une barricade le 22 Mai 1916 et a été blessé en transmet­tant un renseignement à son chef de section. Croix de guerre. » Citation à l'Ordre du Régiment.
La Médaille militaire a été conférée au soldat territorial Langlois, Léon-Jules-Emile, avec cette mention : « Très bon soldat. A été grièvement blessé en repoussant une attaque ennemie. Amputé de la jambe droite et du pied gauche. Deux blessures antérieures. La présente citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec palme.
« Le Maréchal de France, Commandant en chef des Armées françaises de l'Est, « Petain. »
C'est après avoir traversé tous les périls et avoir donné toute la mesure de son courage, de son endurance et de son héroïsme pendant plus de quatre ans, qu'il tombe glorieusement sur le champ de bataille, quelques jours seulement avant la victoire de nos armes.
QUE DIEU LUI DONNE LA GLOIRE ÉTERNELLE !

Le Soldat LECHARTIER Paul Disparu à Souches le 2 3 juin 191 5
Né à Saint Pierre du Jonquet le 26 Avril 1884, fils de Charles-Georgcs-Alberl LECHARTIER et de Marie-Honorine PAISANT, Epoux de Rose Constantine Angélique MARIE.
Mobilisé le 4 Août 1914» il part de Caen pour le front le 20 Septembre suivant et passe quatre mois dans les tranchées, aux environs de Reims : à Merfy, Saint-Thierry, La Neuvillctte. aux Cavalicrs-de-Courcy, La Verrerie, le Mont Kemmel. 11 faut lire attentivement dans ce Livre d'Or les pages émouvantes écrites au jour le jour par un enfant de Troarn. Gaston Vrard, pour se faire une idée de ce que notre cher soldat, Paul Lechartier, a enduré de fatigue, de privations, de souffrances de toutes sortes dans ces lieux si terriblement bombardés et si malsains où il vécut si longtemps. —Nous voudrions savoir dans quelles circonstances il a donné sa vie pour la France; mais c'est l'in­certitude angoissante qui plane sur sa mort glorieuse. Ce que nous pouvons dire et ce qui est certain, c'est qu'il fut toujours le soldat courageux et brave qui aima son pays comme il aima son foyer : ses lettres en témoignent à chaque page.
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE !

Lechartier Paul
Leforestier Joseph

Le soldat LEGARDINIER Joseph tombé au champ d'honneur le 16 novembre 1914

Le Soldat LEGARDINIER  Edouard
Tombé au Champ d'Honneur le 8  Septembre   1915  à Vienne-le-Château (Marne)
Né à Saint-Sébastien-de-Raids (Manche) le 28 Janvier 1885. Fils d'Edouard-Achille LEGARDINIER et de Virginie, Marie-Françoise COSNAC, Epoux de Marie-Louise TOUZARD.
Mobilisé le 4 Août 1914 il se rend à Saint-Lô et part aussitôt pour le front. Trois mois plus tard, atteint de la ûèvre typhoïde il revient à l'intérieur.
A la Pentecôte 1915 (23 Mai), il retourne aux lignes et fait partie du Ravitaillement (70° Régiment). Mais, le 3o juillet 1915, il passe au 48e d'Infanterie et reprend les tranchées.
 Le 8  Septembre 1910,  écrit son sergent-fourrier,  blessé au courant du combat, le soldat Legardinier a dû être fait prisonnier, tant a été brusque et violente l'attaque de l’ennemi. »
Mais la réalité a été plus  cruelle que cette hypothèse. Le soldat  Legardinier est   mort  sur  le champ de bataille faisant son devoir de bon Français  ».
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE !

Legardinier Edouard
Lepetit Georges

Le  Soldat LEPETlT   Georges
Tombé au Champ d'Honneur à la Ferme du  Chêne,  le  22  Juillet   1918
Mort à Meaux le 14 Juillet   1918 Né à Mézidon le 11 Septembre 1883, Fils d'Edmond-Ladislas LEPETIT et de Marie LE MARCHAND.
Dès les premiers jours de la mobilisation, il cherche à s'engager à Londres, puis à Caeu et à Rouen, mais c'est en vain qu'il multiplie ses démarches. Enfin il est reconnu bon pour le service armé le 26 Septembre 1914. Il part pour le front le 2 Juin suivant et, 8 jours après, il est à Neuville-Saint-Vaast, au Cabaret Rouge, à Souchez. En 1916 et 1917 il combat, comme mitrailleur, sur les fronts français et belge, C’est en 1918, au début de la grande bataille qui décidera de la vic­toire, qu'il tombe glorieusement le 22 Juillet, entre Neuilly-Saint-Front et La Croix. Transporté dans un hôpital de Meaux, il expire deux jours après. HONNEUR A NOS HÉROS ! QUE DIEU LES RÉCOMPENSE!

A LA MÉMOIRE du Soldat MAISERET   Isidore
Tombé au  Champ d'Honneur le 13 Juin 1918, à Antheuil (Oise)
Né   à Caen le 3i Juillet 1880, Fils d'Edmond-Albert MAISERET et de Marie-Adolphine PERICHON, Époux de Louise-Juliette CAGNIARD.
Mobilisé au début de la guerre, il partit le 9 Août 1914 pour défendre la frontière.
Quand les Allemands, foulant aux pieds les contrats les plus sacrés., envahirent la Belgique pour pénétrer plus facilement en France, le soldat Isidore Maiseret faisait partie des troupes françaises qui allèrent au secours des Belges, et qui, hélas! durent reculer devant le flot débor­dant des armées teutonnes.
Après la victoire de la Marne, il vécut la vie monotone et dangereuse des tranchées, et particulièrement à Neuvillc-Saint-Vaast, où il fut blessé une première fois, et à Verdun où il séjourna longtemps.
Après quatre ans de front, il succombe, le i3 Juin 1918, dans l'Oise, à Antheuil.
QUE DIEU LE RÉCOMPENSE !

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Le Soldat MARIE   Eugène Tombé au Champ d'Honneur le 4 Septembre  1914 à Château-Thierry
Né à   Paris  le 11 Mai 1882, Époux de Marie-Joséphine SÉNÉCAL.
Parti de Caen le 29 Août 1914, il est sur le front le 1er Sep­tembre suivant.
C'est à peine arrivé sur le champ de bataille qu'il est frappé d'une balle en plein cœur, dans la nuit du 3 au 4 Septembre.
Un espion allemand, déguisé en officier français, avait dit au colonel de son régiment : « Ne vous gênez pas, vous pouvez entrer clans Château-Thierry l'arme à la bretelle. » Dans la nuit, près d'un pont, deux lanternes rouges étaient allumées-Quand le régiment eut passé le pont, les lanternes s'éteignirent : c'était, hélas ! un signal pour renseigner l'ennemi...
Le régiment fut cruellement éprouvé par l'artillerie et les mitrailleuses que les allemands avaient massées à cet endroit, et c'est là que notre vaillant soldat trouva la mort glorieuse.
Il fut inhumé le 5 Septembre dans le cimetière civil de Château-Thierry. Son frère, brancardier, qui l'avait rencontré la veille clé l'attaque, ne put, hélas ! que prier sur sa tombe quelques jours après.
QUE DIEU AIT SON AME !

Le Soldat MICHARD   Adrien Mort  pour  la  France le   20   Mai   1919   à   Saint-Pair
REFORME   DE   GUERRE
Né à Nonant-le-Pin (Orne), le 23 Novembre 1871, Fils de Pierre MICHARD et de Irma FERDINAND, Epoux de Marie-Ameline PRINGAULT.
Mobilisé pendant treize mois, remplissant consciencieuse­ment son devoir de soldat, autant que sa santé le lui per­mettait, et faisant parfois plus que force, il fut réformé et renvoyé clans ses foyers au mois de Février 1916.
C'est près des siens qu'il termina sa vie. Les soins les plus affectueux et les plus dévoués lui furent prodigués, mais ne purent l'arracher à la mort. Il édifia tous ceux qui l'appro­chèrent, par sa résignation chrétienne, et expira dans les plus beaux sentiments de foi et de piété. Sa mort fut digne de sa vie.
BIENHEUREUX   CEUX   QUI   MEURENT DANS LA PAIX DU SEIGNEUR

Michard Adrien
Pioc Germain

Le Soldat PIOC    Germain;  Tombé   au    Champ   d'Honneur   le    17    Septembre    1914 A la lisière nord du Bois de Guine, Forêt d'Argonne
Né à Paris, le 20 Février 1893. Fils de Jean-Marie PIOC et d'Arsène COUÈRE.
Extrait de ses lettres :
5 Août 1914- « Nous attendons l'ordre de partir pour nous battre. Ayez du courage, moi, j'en ai. Embrassez la famille pour moi. Enfin je vous fais mes adieux. Si je meurs, je mourrai glorieusement. Espérons qu'une place m'est réservée là-haut, et que je retrouverai tous ceux qui m'ont été chers. »
7 Août 1914   Je suis prêt : J'ai été me confesser ».
25 Août. « Je ne sais comment je suis encore de ce monde. J'ai été trois fois à la ligne de feu, et notre régiment est bien « esquinté ». « II nous manque 5o °/0 d'hommes, et dans notre compagnie, il reste à peine 100 hommes sur 25o. Malgré la fatigue, j'ai toujours le courage, et j'espère l'avoir jusqu'au
bout. »
Lettre du Capitaine Rigault, 28 Septembre 1914 : « J'ai la grande douleur de vous apprendre que le bon et brave petit soldat qu'était Germain Pioc, a été tué le 17 Sep­tembre dernier, à la Lisière Nord du Bois de Guine, à 3oo mètres du chemin de Brinville La Karazée (Meuse).
« Veuillez croire au grand regret que j'ai de voir disparaître de ma compagnie cet excellent petit soldat. « Rigault ».

Le Caporal PORET   Léon - Tombé au Champ d'Honneur le  17 Décembre 1914 à Mametz
Né à Argences le i5 Juin 1881, Fils de Jules-Joseph-Aimé PORETET et de Marie-Augustine-Julienne BACON.
 Engagé volontaire depuis le 26 Mars 1900. Soldat de carrière, très courageux, plein d'entrain.
Lettre d'un officier : « Excellent sujet, d'une bravoure rare, le caporal Poret avait su gagner de suite la confiance de ses chefs et l'estime de ses camarades. C'est en se portant au secours de son sergent qu'il a été frappé. Sa brillante conduite lui a d'ailleurs valu l'honneur d'être cité à l'ordre du jour, dans ces termes, par le général commandant le i3e corps d'armée.
« S'est l'ait remarquer par son entrain et son courage au « combat du 17 Décembre 1914, s'offrant pour des missions « particulièrement périlleuses. Etant momentanément arrêté « dans une tranchée creusée dans les tranchées ennemies, dans « la nuit du 17 Décembre, est tombé glorieusement, en voulant, sous un feu violent, panser son sergent qui venait d'être « atteint d'une balle à la tête. »
Cette citation se passe de commentaires et nous le dépeint tout entier. Ajoutons que ses lettres d'avant-guerre nous le montrent le fils affectueux. dévoué qui ne pensait qu'à rendre sa mère heureuse.

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Le Soldat POSTEL   Adolphe Tombé au Champ d'Honneur, le 22 Août à Aiseaux (Belgique)
Né à Troarn le 14 Décembre 1889, Fils de Gustave Paul Eugène POSTEL et de Marie-Reine RA ULT.
Le 29 Juin 1910, la Mission catholique suisse, en faveur des prisonniers de guerre, envoyait de Fribourg cette réponse à la demande de renseignements de la famille du cher disparu.
« C'est avec les sentiments de la plus profonde sympathie que nous remplissons la pénible tâche de vous faire part du résultat des recherches faites au sujet de Louis-Adolphe Postel. du 136e  de  ligne.   D'après  un  renseignement   fourni   par  le sergent H. Defrémont. du 25e de ligne, demeurant à Baveux (Calvados), ce jeune soldat serait tombé au champ d'honneur, le  22 Août  1914 dans la bataille  livrée près  d Aiseaux,  en Belgique, et il aurait été enseveli, près de cette localité, avec de nombreux camarades qui ont partagé son sort tragique... » C'est avec les plus vifs sentiments  de sympathie que nous prenons part aux deuils nombreux qui fondent  sur tant de familles. La mémoire de ces braves, qui ont été sacrifiés sur l'autel de leur Pays, leur survivra et ce sentiment permettra à ceux qui restent de supporter courageusement  ces terribles épreuves.

Le  Soldat POSTEL   Emile Tombé au Champ d'Honneur le  15 Juillet  1916 à Jonchery (Marne)
Né à Troarn  le 20 Novembre 1894.  Fils de Gustave-Paul-Eugène POSTEL et de Marie-Reine RAULT.
Le 9 Août 1910, M. le Maire de Troarn recevait cette lettre officielle du chef de bureau de comptabilité du 68e Régiment d'Infanterie :
« J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien, avec tous les ménagements nécessaires en la circonstance, prévenir M. Gustave Postel du décès du soldat Emile Postel..., décédé le 15 Juillet 1916 à Jonchery (Marne). Je vous serai très obligé de présenter, à la famille, les condoléances de M. le Ministre de la Guerre. »
C’est ainsi que nous apprîmes la triste nouvelle. Après son frère aîné Adolphe, mort glorieusement au début de la cam­pagne. Emile Postel a donné son sang et sa vie pour sauver la Patrie, après deux années laborieuses passées sur le front. Les détails de sa vie militaire nous manquent, mais on les devine : deux années dans les tranchées représentent bien des sacrifices et souvent même des actes héroïques !
QUE DIEU  LE  RÉCOMPENSE!

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Le Soldat RENOUF   Anatole Tombé au Champ d'Honneur le 7 Avril 1915
Né à Amfréville le 14 février 1885, Fils de Armand-Jean-Baptiste RENOUF et de Ernestine Joséphine Léonie LETELLIER, Époux de Suzanne-Thérèse DENISE.
C'est après huit mois de front que le soldat Anatole Renouf tombe, avec tant d'autres camarades, sur le champ de bataille pour le salut de la France. Nous ne savons pas à quels endroits précis il combattit pendant les pre­miers mois de la guerre, et nous ignorons où repose son corps déchiré par les obus, mais nous avons la certitude qu'il est mort à son poste de combat, au champ d'hon­neur, après avoir subi courageusement les terribles péri­péties de la vie des tranchées.
Il nous es! doux de penser qu'au-dessus du champ de carnage, le ciel s'entr'ouvre pour recueillir le petit soldat ignoré du monde entier, mais qui accomplit vaillamment son devoir.
REQUIESCAT  IN  PAGE !

Le Soldat RIDEL   Henri
Tombé au Champ d'Honneur le 5 Juillet 1917 prés de Guyencourt
Né à Troarn le 9 Août 1896, Fils de Charles Pierre RIDEL et d'Adrienne-Louise-Séraphine DENIS.
Il avait dix-huit ans quand la guerre éclata, el c'est dans la fleur de sa jeunesse qu'il tomba glorieusement sur le champ de bataille, après avoir assisté à bien des combats et pris part à bien des assauts.
Le 5 Juillet 1917, un obus bouleversa le gourbi où il se trouvait. Grièvement .blessé à la tète, il fut d'abord pansé par de bons cama­rades, ses meilleurs amis, puis transporté par des brancardiers au poste de secours, et de là dans l'ambulance 1/96 de Guyenconrl. C'est là qu'il rendit le dernier soupir.
Songeons à la terrible épreuve de ceux qui ne vivaient que pour lui et offrons à sa famille notre respectueuse sympathie.

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Le  Soldat DE   SAINT-GERMAIN   Auguste Greffier de la Justice de Paix
Mort pour la France le 10 Février 191 5 à Fontainebleau
Né à Troam le 10 Février 1879, Fils de Léon de SATNT-GERMAIN et d’Ernestine MORICE, Èpoux d'Yvonne NOËL.
Mobilisé au début de la guerre, il partit pour le front au moment de la glorieuse bataille de la Marne et commença l'existence pénible des poilus dans les bois ou dans les tran­chées, aux environs de Soissons. Il connut les heures si longues et si angoissantes des petits postes.
Au bout de quelques mois, sa santé trop éprouvée par toute sorte de privations et d'émotions, donna à ses amis les plus vives inquiétudes. Retiré enfin du front et transporté dans une ambulance de Fontainebleau, il vit ses forces décliner rapide­ment. Et il s'endormit pieusement dans la paix du Seigneur, le 10 Février 1910, le jour anniversaire de sa naissance.
Sa dépouille mortelle fut transférée à Troarn, où les habi­tants du bourg et de nombreux amis venus du dehors lui rendirent les derniers devoirs, marquant, par leur présence et par leur attitude, toute l'estime et toute la sympathie qu'ils avaient pour lui.

Le Soldat STEBER   Claude Mort pour la France le    26   Octobre   1917   à    Bourges
dans une explosion d'engins de guerre
Né à Champlecy-aiix-Etangs (Saone-et-Loire), le 16 Juin 1884 Fils de Jacques STEBER et de Barthélemie SAVIN, Epoux de Suzanne PERRÉE.
C'est dans une usine d'engins de guerre, à Bourges, que le; cher soldat servait la Patrie, préparant à l'armée combattante les munitions, sans lesquelles le courage le plus héroïque eût été inutile. Déjà, en plusieurs circonstances, il avait failli être victime de ces accidents, hélas ! trop fréquents, qui mettent en péril la vie des travailleurs. Le 26 Octobre 1917, une explosion formidable éclata et fit de nombreuses victimes : c'est là qu'il trouva la mort. Un de ses chefs qui l'estimait beaucoup écrivit à sa veuve : « Votre mari, Madame, était un ouvrier consciencieux, disci­pliné et assidu à la besogne, travailleur adroit et apte à toutes les tâches. Voilà l'impression qu'il m'a toujours produite et qui le rend d'autant plus cher à mon souvenir. Si une consolation peut adoucir votre grande douleur : c'est qu'il est mort à sou poste de soldat, victime de la guerre, et en service commandé.  (Guidault.  )
QUE DIEU LE RECOMPENSE DANS LE CIEL !

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Le Soldat VÉRITÉ   Emile
Tombé au Champ d'Honneur le 19 Janvier 1915 à Blangy, près d'Arras
Né à Saint Lo le 23 Octobre 1881, Fils de Jules VÉRITÉ et d Adèle LEPEIGNET. Époux d'Emilienne-Augustine-Victoria BRIARD.
Mobilisé le 20 Août 19114, il partit au front au mois de Novembre suivant. Il a tenu les tranchées aux environs d'Arras, et, c'est deux mois plus tard qu'il succombe frappé par un obus.
Assisté à ses derniers moments par un prêtre soldat, il est inhumé avec les prières de l'Eglise : détail touchant qui nous donne la certitude morale qu'après les horreurs du champ de bataille, le cher soldat, victime de la guerre, a vu s'ouvrir pour lui le ciel où les combats sont Unis, mais où commencent le bonheur parfait et la gloire éternelle.
BIENHEUREUX CEUX QUI MEURENT DANS LA PAIX DU SEIGNEUR

Le Soldat VOIDYE    Henri
Mort pour la France le 3o Avril  1920 à l'ambulance militaire de Juipdecot, près Chyvelle Frontière de Belgique
Né- à Troarn le 20  Février 1886, Fils d'Alphonse-Eugène VOIDYE et d'Endoxie-Marie LALONDE.
La liste des victimes de la guerre était close et nous ne pensions pas qu'un nouveau deuil viendrait s'ajouter aux autres si nombreux.
Le soldat Henri Voidye qui, pendant toute la campagne, a fait vaillamment son devoir, a été tellement éprouvé par les blessures reçues et les gaz asphyxiants que, depuis l'armistice, il n'avait pu être transporté dans son pays et qu'il était resté dans une ambulance du front, près de la frontière belge. C'est là qu'il a rendu le dernier soupir, loin de sa famille et de ses compatriotes.
Il mérite, lui aussi, de figurer au Tableau d'Honneur et au Livre d'Or, parmi les enfants du pays qui ont servi courageusement la France et sont morts pour elle.
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Le Soldat VRARD   Gaston
Mort pour la France le 2 Janvier  1917 au Havre, inhumé à Saint-Pair
Né à  Troarn,  le 6 Janvier  1882,  Fils de Louis-Constant VRARD et d'Albine- Louise RALLIÈRES.
Il connut au début de la guerre les épreuves terribles de la retraite de Charleroi, et les fatigues excessives qu'il supporta courageusement le réduisirent à l'impuissance pendant trois semaines. Puis, durant de longs mois, il vivra les dures jour­nées et les longues nuits des tranchées, près du fort de Brimont et à Craonne. Il a lui-même retracé, au jour le jour, dans des carnets de guerre, cette vie austère clés poilus. 11 faut lire ces pages émouvantes que nous avons précieusement recueillies dans le Livre d'Or, pour se rendre compte du courage, de l'en­durance, de l'héroïsme de nos chers soldats.
Revenu à l'arrière, épuisé par tant d'efforts, il meurt au Havre, au soir d'une journée bien remplie. Ce 2 Janvier 1917, il avait accompli simplement son devoir de soldat dans un des nombreux bassins du port, mettant de l'entrain dans le travail et répandant autour de lui la bonne gaîté française. Hélas ! c'est au soir d'un tel jour qu'il trouve la mort qu'il redoutait le plus.
 
QUE  DIEU  RÉCOMPENSE  DANS  LE  CIEL SON BON ET FIDÈLE SERVITEUR !