L'AGRICULTURE

Troarn et Bures ont sensiblement la même superficie (581 ha à Bures, 572 ha à Troarn), Troarn, compte cinq cent trente cinq hectares de marais, prairies naturelles et herbages, alors que Bures  n’a que deux cent soixante cinq hectares de marais et prairies, le

reste étant occupé par cent cinquante et un hectares de bois et forêts.
En 1882 à  Bures  quinze hectares sont en labour dont cinq  de froment avec un rendement de 15,6 quintaux à l’hectare ;  cinq hectares d’avoine ; le sarrasin et les pommes de terre se partagent les cinq autres hectares.
En 1903 il ne reste qu’un hectare et demi de labour ; Troarn ne comptait aucun hectare de labour à cette époque.
A Troarn, en 1882, soixante quinze exploitants agricoles se partagent les terres exploitables ; cinquante six exploitations  ont moins de cinq hectares ; deux seulement ont une superficie de 20 à 30 hectares.

A Bures, une ferme compte deux cent soixante neuf hectares ; trente huit autres agriculteurs se partagent les deux cent vingt hectares restant, dont la moitié, exploite entre 1 et 5 hectares.
LES BOUILLEURS DE CRU
En 1875 la loi oblige les bouilleurs de cru possédant une ou plusieurs chaudières à en faire la déclaration : 4381 bouilleurs se déclarent dans le Calvados.
La loi de Finances de 1900 oblige les bouilleurs à la double formalité de la déclaration et du poinçonnement des alambics (Photo ci-contre)
Celle de 1903   ordonne le placement de ces appareils sous scellés pendant tout le temps où ils ne sont pas utilisés.    

La réaction est immédiate : 61 conseils municipaux émettent solennellement le vœu que la loi de Finances soit abrogée car « elle porte atteinte au droit des cultivateurs de disposer à leur gré de leur récolte, elle conduit à la suppression de l’inviolabilité du domicile privé ».
Troarn ne fit pas partie des 61 révoltés.
LE MATERIEL AGRICOLE
En 1882 il existe trois charrues « simples » à Bures, aucune  machine. Il existe des loueurs de machines agricoles dont l’activité est peu connue ; tout au plus sait-

on qu’à Bures, il se loue une seule faucheuse mécanique a traction animale !
Pour les années 1903 et 1912, la statistique est muette sur ce point.
Dans le canton de Troarn l’assolement n’est plus triennal mais il est alterné : blé, colza, sainfoin (trèfle)

CONCOURS AGRICOLES
Les concours agricoles et horticoles se déroulent chaque année dans le département au sein d’un canton.
Le concours du 20 septembre 1908 fut particulièrement fastueux et laissa des souvenirs inoubliables, comme le rapporte la Revue Lexovienne illustrée.
Le Président Fallières avait offert un lot.

La municipalité avait fait les choses en grand et les avait financés par un emprunt de 3 000 F, prévoyant la décoration du bourg et un feu d’artifice.
Sur la photographie ci-dessous, on peut reconnaître au centre, avec sa barbe noire, Monsieur Henry Chéron, député de Lisieux, au centre, et à la gauche de Madame Chéron, Monsieur Paul Delarbre, conseiller général