La chasse, la pêche
La chasse, la pêche
LA CHASSE : De la Toussaint à avril on chassait dans les marais de Troarn un gibier abondant et varié : râles d’eau, rouge ou des genêts, bécassines, cailles, marouettes (petits échassiers migrateurs), canards et sarcelles, poules d’eau ;
Le jour on chassait au chien d’arrêt et on devait être accompagné par un « porte-planche » qui portait sur son épaule une planche destinée à servir de pont volant pour passer les canaux. Les « porte-planche » étaient des Troarnais qui exerçaient là un véritable et dur métier. Les chiens utilisés étaient spécialisés au gibier d’eau : barbets ou épagneuls (water spaniels). Il existait en outre à Troarn une race d’épagneuls croisés anglais qui étaient la propriété d’un grand chasseur local, Monsieur Audrieu.
La nuit on chassait au gabion. Troarn avait deux sortes de gabions : "le gabion aristocratique" équipé de matelas et de couvertures ; "le tonneau", beaucoup plus rustique !
LA PECHE : Trois techniques de pêche étaient pratiquées dans le marais :
La pêche à la vermée : la vermée est une pelote de lombrics enfilés un à un sur un fil de coton ; la pêche à la fourche se pratiquait plutôt le jour : à l'aide de cet outil l'on piquait à l'aveugle le fond de la vase ; la pêche à la montée au tamis qui piégeait les anguillettes écloses depuis quelques semaines remontant les rivières ; cette dernière technique était interdite mais restait largement pratiquée.
Ci-dessous : Image tirée de la revue "La chasse illustrée" montrant au second plan le gabion "tonneau"
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