Artisans et commerçants, marchés
ARTISANS ET COMMERCANTS
Foires et marchés
Malgré une faible population, l’activité artisanale et commerciale paraît très active, a la veille de la Grande Guerre.
Cinquante et un commerçants, artisans ou entrepreneurs paient une patente en 1914 et parmi eux :
- cinq bouchers, trois boulangers, trois charcutiers, six épiciers, dont un épicier « regrattier », sorte de grossiste qui achetait de l’alimentation de seconde main, tels des surplus de banquet.
- deux hôteliers, (hôtel de Normandie(1), et l’hôtel des Halles), un restaurateur et six aubergistes, cabaretiers ou cafetiers
- deux marchands de charbon de terre, un marchand de bois, un chiffonnier, un
marchand de bestiaux, un horloger, une lingère, une modiste, un marchand de cidre, un quincailler (qui était aussi coiffeur !) quatre cordonniers, dont deux vendent des chaussures, un coutelier, notamment.
- Des artisans du bâtiment, bien sûr, deux maçons, également plâtriers, peintre, un charpentier, un menuisier et un couvreur,
- Et des artisans dont l’activité est liée a la traction animale : un charron, deux bourreliers qui sont aussi selliers, deux maréchaux-
ferrants
- Des professionnels libéraux, un médecin, un officier de santé (l’infirmier de l’époque), un notaire, un greffier, un huissier, un pharmacien, un vétérinaire.
- Enfin les loueurs de matériel agricole, principalement des loueurs de pressoirs, au nombre de huit, les deux loueurs de chevaux, un loueur de voiture suspendue.
Evoquons aussi les petits métiers, qui semblent exonérés de cet impôt, tels l’étameur, les deux jardiniers, les trois blanchisseuses, et quatre couturières à façon, finalement soumises à la patente en 1914,
- Deux métiers dont les activités sont intermittentes : l’adjudicataire des droits de place et l’afficheur.
- Enfin, l’incontournable entreprise de transport que constitue la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest.
60% des imposés sont domiciliés Grande rue ; 10% le sont rue des Murs (actuellement rue du Point du Jour et le début de la rue Pasteur) ; 9 % sont situés « au bourg » sans autre précision, les autres
semblent isolés, à la Tuilerie, route de Dozulé, etc..
A BURES, nous trouvons 2 cabaretier, dont un « logeur », 1 bouilleur d’eau de vie, 1 équarisseur, 2 épiciers regrattier, 2 exploitants de machines agricoles, dont l’un possédait une faucheuse à traction animale, et 1 exploitant de pressoir à bras.
Observons, sur cette période d’une trentaine d’années, la disparition de certaines activités telle le patachier (sorte de voiture publique), l’émergence de nouvelles activités dont il n’y a nulle trace en 1892, qui sont bien présentes en 1914, consécutives au développement des techniques nouvelles, telles la plâtrerie, la tapisserie, la carrosserie, et aussi le marchand de cycles et d’automobiles,
Un marché avait lieu tous les samedis et deux foires par an, l’une la veille de la Quasimodo (dimanche après Pâques), elle durait un jour, et l’autre le premier samedi après la Saint-Martin (11 novembre), elle durait deux jours.
En 1886 le conseil municipal décide d’établir une foire franche le samedi veille du dimanche gras et en 1908 il crée un marché
d’alimentation tous les jours de la semaine.
La place du marché était bordée par une halle aux grains, une halle aux viandes, un abattoir et les étals des marchands. On trouvait viandes, gibiers, volailles, poissons, légumes, fruits, bovidés, chevaux, beurre, œufs, fromages, grains, farines, et même des plantations.
A plusieurs reprises le conseil essaie de donner un nouvel essor au marché au beurre. En 1901 il vote une subvention de 200 F à une marchande de beurre, madame Guibert pour qu’elle vienne acheter le beurre tous les samedis pendant à un an à Troarn et en 1909 il projette de créer un concours beurrier.
LA HALLE AUX GRAINS
On y vend essentiellement de l’avoine, de l’orge, du blé du sarrasin. Des expériences de pesage et de mesurage sont faites tous les ans pour constater le poids des récoltes d’avoine et d’orge (mais pas de froment ni de seigle).
Moulin a café de comptoir
Série de poids
Scies